Amélie Maugère (PhD Science politique), est professeure agrégée à l’École de travail social de l’Université de Montréal ; elle y enseigne des cours de fondements théoriques et de méthodologies de la recherche aux cycles supérieurs depuis 2015. Privilégiant les déplacements de « regard » pour observer des problèmes ou énigmes, elle mobilise une variété de méthodes (analyse documentaire, entrevue, observation, etc.) et de stratégies de recherche. Elle est aussi présidente de l’Association pour la Recherche Qualitative (ARQ), une organisation née officiellement au Québec en 1986. Avec sa revue savante, créée en 1989, l’ARQ est ainsi une témoin et une actrice de la diffusion, à compter des années 1980, d’« une critériologie adaptée à la nature de la recherche qualitative/interprétative » (Savoie-Zjac, 2019, p. 33) et, depuis cette époque, des déplacements des préoccupations au sein de la communauté des chercheuses et des chercheurs qui mobilisent des méthodologies qualitatives ou mixtes.
Le séminaire portera sur le thème suivant : « Permanence et évolution des questionnements dans l’activité qualitative de recherche. Ce qu’un engagement en recherche qualitative signifie«
« L’unité d’une activité qualitative de recherche est liée avec la prise en compte de la dimension symbolique des rapports qu’établissent des humains avec leur environnement humain et non humain (Deschenaux, Royer, Baribeau, 2019 ; Sabourin, à paraître, 2025). Depuis la reconnaissance de la psyché et du social comme des territoires observables par des méthodes scientifiques et l’académisation de la recherche à la fin du 19e siècle, cette activité pratique s’articule avec l’ambition de rendre des comptes au réel, de restituer avec fidélité et sensibilité à la société les découvertes que cette démarche « invente » (Karsenti, 2013 ; Pires, 1997 et 2022). Quelles sont les voies de la découverte, celles imaginées hier, toujours empruntables et celles qui, prenant en compte les transformations technologiques et sociales du moment, sont à inventer ? À partir des sites d’où j’observe – et en particulier celui de l’Association pour la Recherche qualitative, cette question m’invitera à décrire et questionner les formes et l’ampleur des évolutions des questionnements épistémologiques, éthiques et ontologiques. Pour conclure, j’esquisserai quelques pistes de réflexion sur le sens du métier de chercheuse et de chercheur au regard de ces déplacements. »
Le séminaire sera animé en PRESENTIEL. Pour faciliter les échanges avec l’intervenante et préserver la bonne dynamique du laboratoire.
Nous vous remercions, par avance, pour votre présence.
Bien à vous,
Julien Cusin
Jessica Fouilloux